- L'église Saint-Antoine, dans le bourg, est équipée d'une cloche en bronze ornée d'un Christ en croix et d'une Vierge à l'Enfant. Elle date du XVe et est inscrite au registre des Mobiliers Historiques depuis le 5 décembre 1908.
Totalité de l'édifice : Inscrit à l'inventaire Supplémentaire des monuments historiques le 5 décembre 2000.
La Genétouze " pays des genêts " est situé dans une région boisée très isolée.
Son église d'aspect massif, construite au XIIème est faite en pierre de *grison.
La facade sobre est de composition simple.Entre deux gros contreforts d'angles, le portail montre trois voussures en plein cintre appuyées sur six colonnettes à chapiteaux sans. L'ensemble est surmonté d'une petite baie romane étroite garnie d'un vitrail original.
Le chevet en hémicycle est épaulé de contreforts plats. Quelques modillons au décor devenu peu lisible ornent le haut du mur.
Le clocher carré qui s’élève au-dessus du chœur montre un curieux clavetage en bois des supports de la cloche.
Les vitraux récents ont été composés selon une technique originale qui s’allie bien avec le style archaïque de l’édifice.
Une campagne de restauration a permis en 2001 de consolider le chœur et le clocher et la restauration de la façade ouest et une partie de l’intérieur.
Objets Mobiliers :
Tabernacle en bois sculpté, 18ème, INV MH 1976,
Cloche de bronze 15ème, CL MH 1908.
P. D RAINGUET estime que la cloche a été fondue en 1454 et signale à son propos deux particularités :
Son inscription se terminerait par « Deo et patria liberae »
Elle serait donc dédiée à Dieu et à la patrie libérée, libération du pays du joug des Anglais.
Inscription similaire que l’on peut retrouver sur la cloche de Villars-les-Bois.
Figure également une effigie de la Vierge assise tenant l’enfant Jésus debout sur ses genoux. Selon C. CONNOUE, ce serait une des plus anciennes images de la Vierge ainsi représentée.
Dessin :
Détail des angelots du tabernacle.
Bibliographe :
CONNOUE C. Les églises de Saintonge, ED. R. Delavaud, 1961.
GABORIT G. Inventaire Archéologique de l’arrondissement de Jonzac. 1950.
*Grison : dans la région de Montendre, à Saint-Aigulin, le sous-sol est sablonneux ou formé d’une sorte de grès, plus ou moins compact, d’un agglomérat de grains de quartz réunis par un ciment siliceux naturel : c’est le « Grison ».
Toutes les églises des environs ou presque ont été construites en grison : Boscamnant, Orignolles, Neuvicq, Bussac, La Genétouze, etc… Au cours des siècles, ce ciment s’est désagrégé et les pierres se sont profondément délitées entrainant parfois des désordres importants.
Par ailleurs, ce grison, plutôt clair que gris, ne pouvait se sculpter, ou s’il l’était, ne conservait pas l’arête, de sorte que l’ornementation des églises fut réduites à sa plus simple expression. Seules les façades bénéficiaient de l’art des constructeurs romans.